L’environnement économique de plus en plus difficile pousse les entreprises
à adopter divers mesures de flexibilité leur permettant de sous-traiter certaines
de leurs tâches et se consacrer aux activités créatrices de valeur. Ce qui incite
les ingénieurs et prestataires de services à proposer des solutions pouvant
permettre à l’entreprise de faire des économies d’échelle tout en restant
compétitifs.
Les technologies de l’information et de la communication ne cessent de
modifier l’environnement des organisations. Après avoir jeté un regard sur la
virtualisation dans le précédent billet, nous évoquons à présent un autre terme
omniprésent aujourd’hui à savoir le « cloud computing ».
1.
Qu’est-ce
que le cloud computing
Le cloud computing dans un sens plus général veut dire qu’une application,
une ressource ou une plateforme peut
être utilisée via internet et les utilisateurs souscrivent à un ensemble
de services et non à l’implémentation de ces services. C’est donc un modèle qui
permet l’utilisation en ligne et à la demande des ressources informatique à
savoir les réseaux, les serveurs, les sauvegardes, les applications et les
services.
2.
Les
éléments caractéristiques du cloud computing :
- l’omniprésence
de l’accès aux réseaux : les services du cloud sont accessibles de partout et à
partir de n’importe quel terminal pouvant se connecter à internet ;
- le libre-service
à la demande : pour plus de flexibilité, les utilisateurs accèdent aux
ressources du cloud comme dans un buffet, à la demande et sans avoir besoin
d’intenses négociations avec le fournisseur du service ;
- l’élasticité
rapide : les serveurs et les autres infrastructures informatiques prennent des
semaines pour être livrées, des jours et des semaines pour être configurés. Par
contre, dans l’environnement du cloud, l’utilisation des ressources peut
augmenter ou diminuer instantanément et parfois automatiquement sur la base des
besoins des utilisateurs ;
- le pooling
des ressources : au lieu de louer du temps ou de l’espace sur une machine
physique spécifique, les fournisseurs du cloud gèrent de multiples ressources
distribuées qui sont dynamiquement assignés aux multiples utilisateurs à la
demande. Donc, le client loue seulement la ressource, sans aucune connaissance
de comment elle est fournie et sans aucun contrôle de sa localisation
géographique ;
- mesure
dynamique du service (le pay as you go): la fourniture des services utilise des
modèles informatiques dans lesquels le client ne paie que ce qu’il a consommé
et la mesure dépend du type de ressource.
3.
Les
modèles d’usage du cloud computing
Les 3 modèles les
plus connues du cloud computing sont : l’IaaS, la PaaS et le SaaS.
- Infrastructure
as a Service (IaaS) - Infrastructure en tant que service : c'est le
service de plus bas niveau. Il consiste à offrir un accès à un parc
informatique virtualisé. Des machines virtuelles sur lesquelles le consommateur
peut installer un système d'exploitation et des applications. Le client a plus
de contrôle sur les ressources et ce modèle donne au client une plus grande
flexibilité. Par contre, bien que le consommateur soit dispensé de l'achat de
matériel informatique, la gestion des licences des systèmes d’exploitation et
autres est à la charge de ce dernier. Amazon Web Services (AWS) est un exemple
de fournisseur d’IaaS.
- Platform as
a Service (PaaS) - Plateforme en tant que service : dans ce modèle, le
client peut exécuter ses propres applications, typiquement conçus en utilisant
les outils fournis par le fournisseur de services. L’utilisateur a alors tout
le contrôle de l’application mais a un contrôle limité ou pas de contrôle du
tout de l’infrastructure sous-jacent. Windows Azure est un exemple de ce type
de plateforme.
- Software as
a Service (SaaS) - Logiciel en tant que service : c’est le modèle le plus
visible du cloud computing. Le client utilise une application fournie à travers
l’infrastructure du cloud. A titre d’exemple, nous pouvons citer les services
de messagerie électronique en ligne (Gmail de Google), les suites logicielles
en ligne (Zoho, Google Docs, LotusLive, salesforce.com et Office Web Apps avec
les produits SkyDrive pour les particuliers et Office 365 pour les entreprises).
4.
Les
différents types de cloud computing
Il existe deux
types de cloud :
- le cloud
publique (public cloud) : ce type de cloud est toujours la propriété d’un
fournisseur de services et à destination de plusieurs utilisateurs (entreprises
et particuliers). Les clouds publics sont typiquement basés sur des grands data
centers avec des milliers d’ordinateurs et un grand pool de stockage. Le
fonctionnement de ces centres est automatisé à un degré qui n’est simplement
pas possible dans le data center d’une entreprise ordinaire. Les fournisseurs
typiques des grands clouds publics sont Amazon, Google et Microsoft avec des gigantesques
centres de données répartis dans un grand espace géographique ;
- le cloud
privé (Private cloud) : à l’opposé du cloud publique, le cloud privé est
une infrastructure destinée exclusivement à une seule entreprise. Dans la
plupart de cas, le cloud privé hébergé dans le data center de l’entreprise
elle-même et est administré par ses propres informaticiens. Mais le cloud
privée d’une organisation peut aussi être hébergé comme un service par le
fournisseur d’un cloud publique.
En conclusion, avec la technologie du cloud computing,
certaines organisations peuvent opter pour une bonne partie de leur SI en mode
hébergé soit en souscrivant aux services, plateformes ou infrastructure en tant
que service, soit en optant pour un cloud privé hébergé chez le propriétaire
d’un cloud publique. Ce système offre une grande flexibilité même s’il y a un
gros risque au niveau de la sécurité du SI.
Références:
- www.wikipédia.com
-
SAP
on the cloud - Michael Missbach et al., Springer (2013)
Information
Systems Today - Managing in the Digital World - Joe Valacich & Christoph
Schneider – Pearson (2012)
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